Sauter en parachute du haut de la Citadelle, cela avait déjà été fait. Cette activité interdite que l’on appelle « base-jump » et que certains qualifient de « sport extrême » avait déjà donné lieu à deux précédents exploits stupides : en 2011 et au printemps dernier.
L’homme d’une trentaine d’années qui a tenté sa chance ce matin souhaitait visiblement inscrire son nom au palmarès. Malheureusement pour lui, sa tentative aura été plus funeste que glorieuse.
Faut-il incriminer un sens de l’orientation défaillant ou l’excès de coquetterie d’un grand myope préférant sauter sans lunettes ? Les raisons du drame restent à cette heure mystérieuses. Toujours est-il que l’homme a bel et bien pris son envol du haut des remparts de la Citadelle ce matin vers 10h. Mais au lieu de s’élancer du côté de l’à-pic de 100 mètres dominant le Faubourg Rivotte, il s’est mépris et a sauté de l’autre côté : à l’intérieur de la Citadelle.
Son atterrissage, 5 mètres plus bas, a sans doute été un peu ferme (la hauteur étant insuffisante pour l’ouverture d’un parachute) mais les témoins de la scène assurent avoir vu l’homme se relever.
Le dénouement dramatique de cette tentative avortée n’est pas venu de la chute mais du lieu de la chute : l’enclos des tigres de Sibérie. Les fauves ont en effet réservé au malchanceux base-jumper un accueil que nous qualifierons pudiquement de « gourmand ».
Voilà un bien triste fait divers qui aura peut-être l’utilité d’inciter les futurs base-jumpers à y réfléchir à deux fois avant de déranger les braves locataires de la Citadelle.
La rédaction
Crédits image : Céréales Killer / Creative Commons