Le rumeur enflait depuis déjà quelques semaines. Il s’agit désormais d’une information officielle : la troisième édition du rallye-raid Pékin-Porto traversera la Franche-Comté en décembre 2016.
Le parcours de la course vient d’être rendu public. Les pilotes (la plupart chinois) traverseront les quatre départements francs-comtois en empruntant des zones principalement rurales, pour des raisons évidentes de sécurité.
« C’est une importante manne financière pour la région et en particulier pour les stations services qui se trouvent le long du parcours », insiste la Présidente de la région. « Mais c’est surtout une magnifique occasion de faire connaître notre région jusqu’en Chine ! »
Les anti Pékin-Porto se mobilisent
Pourtant cet événement ne fait pas que des heureux. Les opposants au passage du Pékin-Porto en Franche-Comté se mobilisent et une pétition en ligne a déjà recueilli plus de 21.400 signatures.
Les « anti-Pékin-Porto », dénoncent la pollution et les dégâts occasionnés à l’environnement par le passage des véhicules. Mais c’est surtout le danger inhérent au passage de cette course dans des zones habitées qui effraie le plus les opposants.
Rappelons que les concurrents (une cinquantaine de camions, une centaine d’automobiles et autant de motos) ainsi que leurs nombreux véhicules d’assistance traverseront notre région à des vitesses de pointe parfois supérieures à 180 km/h. Les opposants insistent d’ailleurs sur le fait que les deux premières éditions du rallye ont fait 341 victimes parmi les spectateurs et les habitants autochtones des zones traversées.
Une manifestation est prévue à Besançon le samedi 12 décembre prochain. Les organisateurs ont d’ores et déjà annoncé la présence de plusieurs personnalités opposées au projet. Parmi celles-ci, figure le pilote Haut-Saônois Stéphane Peterhansel qui nous a confié : « Je suis révolté à l’idée que des pilotes chinois en mal de sensations puissent ainsi traverser ma Haute-Saône natale, polluer la nature, dégrader les routes et surtout mettre en danger la vie des habitants qui vivent là et qui n’ont rien demandé ! »
La rédaction
Crédits image : Tiraboschi Tiziana