Les difficultés budgétaires rencontrées par le CHU de Besançon impactent chaque jour un peu plus les usagers. Dernier épisode en date : l’obligation faite aux patients opérés de prendre eux-mêmes en charge le devenir des organes qui leur ont été retirés.
Les mauvaises langues verront sans doute un lien avec le déplacement de l’Agence Régionale de Santé (ARS) à Dijon. Toujours est-il qu’avec un budget 2017 significativement raboté, le CHU de Besançon se retrouve au pied du mur et dans l’impossibilité de renégocier le marché de la récupération des déchets biologiques médicaux.
C’est dans ce contexte d’austérité budgétaire que le conseil d’administration de l’hôpital a décidé d’acquérir plusieurs milliers de « doggy bags » isothermes de différents formats. Ces derniers seront automatiquement fournis aux patients ayant subi une intervention chirurgicale. Lors de leur sortie de l’hôpital, les patients utiliseront leur « doggy bag » pour rapporter à leur domicile les déchets organiques issus de leur opération. Ils pourront alors en disposer comme bon leur semble. Voici un tour d’horizon des solutions qui s’offrent à eux.
Que faire de ses déchets biologiques médicaux ?
De nombreux patients opteront certainement pour la destruction. Celle-ci pourra se faire par enfouissement* ou par incinération à domicile (dans une cheminée, un poêle voire un barbecue).
Rappelons toutefois qu’il est formellement interdit de jeter les déchets biologiques médicaux dans les conteneurs de déchets ménagers.
D’autres patient feront peut-être le choix de conserver leurs anciens organes « en souvenir » ; à la manière de ses parents qui aiment à garder une mèche de cheveux ou une dent de lait de leur enfant. Sur simple demande et contre une petite participation financière, l’hôpital mettra alors à leur disposition une solution alcoolique qui garantira la bonne conservation de leurs organes.
Certaines personnes, enfin, souhaiteront tout simplement faire plaisir à leur animal domestique en lui offrant un petit extra dont il se régalera. Une solution a priori choquante, mais qui – à bien y réfléchir – constitue le plus généreux don de soi que l’on puisse faire envers son animal familier.
Rappelons par ailleurs qu’un organe – même cancéreux – conserve toutes ses facultés nutritives durant les trois jours suivant son ablation (s’il est conservé au frais).
*Le Code de l’environnement prohibe l’enfouissement de ces déchets sur une parcelle privée à mois de 5 mètres de la limite avec le fonds voisin et à moins de 50 mètres d’un cours d’eau.
La rédaction
miam !