Haut-Doubs : la Suisse va inciter les frontaliers à venir travailler à vélo

Cette mesure, incitative durant la première année, obligera ensuite les travailleurs frontaliers à effectuer leurs trajets domicile-travail à vélo.

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COP21 oblige, les engagements de réduction des émissions de CO2 pris par les différents états doivent désormais se traduire en actions concrètes.
Nos voisins suisses, qui ont promis de réduire de 7% la circulation des véhicules essence et diesel sur leur territoire d’ici 2020, ne semblent pourtant pas prêts à s’imposer à eux-mêmes les mesures coercitives qu’exigent ce louable objectif. Ils semblent cependant tout à fait disposés à les imputer aux travailleurs français qui viennent chaque jour travailler dans leur beau pays.

Une aide financière pour chaque kilomètre parcouru

C’est ainsi qu’à compter du 1er juillet prochain, les travailleurs frontaliers seront fortement incités à laisser leur véhicule polluant côté français avant de parcourir à vélo le reste du trajet les séparant de leur lieu de travail en Suisse. Pour Blandine Lethard, cheffe du DETEC*, « il suffit de constater les gigantesques embouteillages qu’il y a chaque jour au passage de la frontière pour prendre la mesure des énormes volumes de CO2 que l’on va économiser en mettant tous ces Français sur un vélo ».

Du côté français justement, on partage totalement cet avis et le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté entend bien lui aussi encourager les travailleurs frontaliers à effectuer l’intégralité de leur trajet domicile-travail (aller et retour) à bicyclette.

Nos amis frontaliers ne doivent toutefois pas trop s’inquiéter car l’effort qui leur sera demandé fera l’objet d’une juste compensation financière : une subvention de 0,13 CHF (partie suisse du trajet) et de 0,15 € (partie française) leur sera consentie pour chaque kilomètre parcouru. Une aubaine qui devrait leur permettre de s’offrir des bicyclettes de grandes marques et d’excellente qualité.

Cette mesure, incitative durant la première année, deviendra contraignante à compter du 1er juillet 2017. Se rendre en Suisse pour y travailler deviendra alors impossible autrement qu’en pédalant.

La rédaction

Crédits image : ljupco / 123RF

* Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication

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