La presse locale s’était fait écho ces derniers jours de l’inquiétant cas de cette araignée de Madagascar échappée de l’insectarium de la Citadelle de Besançon.
Un communiqué avait été largement diffusé pour informer les Bisontins et les rassurer : cette araignée (une néphile dorée) – bien que dépourvue de venin – peut infliger une morsure très douloureuse.
L’insectarium annonce ce matin son demi-soulagement. L’araignée a bien été retrouvée et récupérée. Elle avait élu domicile entre les coussins du canapé d’un habitant de la place Pasteur qui a eu la chance de l’apercevoir avant de s’assoir dessus. Bien lui en a pris !
Toutefois, nulle trace des œufs de ladite bestiole. « Elle en portait une centaine et on savait qu’elle était sur le point de pondre. Visiblement elle a pondu avant qu’on la retrouve », s’inquiète Luc Malsoni – soigneur à l’insectarium.
Des œufs introuvables
L’appartement dans lequel se trouvait le canapé a été passé au crible mais aucun œuf n’y a été découvert.
« Les œufs éclosent quelques heures après la ponte et les petites araignées sont immédiatement indépendantes », explique le soigneur. « La mère a sans doute pondu quelque part entre la Citadelle et l’endroit où on l’a retrouvée. »
Un nouvel appel est donc lancé aux Bisontins : « Si vous trouvez de petites araignées jaunes rayées de noir, ne les écrasez pas, ne les touchez pas. Appelez rapidement le zoo de la Citadelle et nous interviendrons. »
Les petites néphiles dorées sont inoffensives mais à l’âge adulte (au bout de 2 mois), elles peuvent présenter un danger du fait de leur voracité. On dit qu’à Madagascar, de jeunes chats sont régulièrement piégés et dévorés par les néphiles qui tissent de grandes toiles très résistantes.
Il parait aussi que ces petites bêtes (de tout de même 15cm de diamètre une fois adultes) apprécient les endroits tempérés et doux : « Les Malgaches découvrent parfois des néphiles dorées dans leurs chaussures ou au fond de leur lit. Je ne suis pas étonné qu’on ait retrouvé la nôtre entre les coussins d’un canapé », précise M.Malsoni qui se veut pourtant rassurant : « Très peu de personnes décèdent chaque année des suites d’une morsure de néphile dorée ».
Reste à espérer – dans l’intérêt des chats bisontins – que les petites néphiles dorées seront vite retrouvées.
La rédaction
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