Il aura fallu un communiqué très officiel de l’hôpital Jean Minjoz pour mettre un terme à la polémique qui enflait à Besançon depuis la rentrée de septembre à propos des ateliers périscolaires. La mise en place de ces nouvelles activités promises avec l’instauration des nouveaux rythmes scolaires a en effet été repoussée à plusieurs reprises par les services de la ville sans qu’aucune explication claire n’ait été avancée.
Cette absence de communication – bien loin d’éloigner les interrogations légitimes – a au contraire constitué le terreau favorable au développement de nombreuses rumeurs. Nous ne citerons pour mémoire que les deux meilleures.
On a raconté par exemple que la ville avait recruté environ 300 animateurs par l’intermédiaire de Pôle emploi mais qu’une malheureuse faute de frappe dans l’annonce publiée avait envoyé ces derniers dans les écoles de Briançon où ils se seraient finalement beaucoup plu.
Plus énorme encore, cette dernière rumeur lancée par l’adjoint à l’Éducation lui-même qui – dans un courrier envoyé aux parents des écoliers Bisontins – expliquait en résumé que : « Si y’avait moins d’enfants on n’aurait pas de problème mais comme y’a pas moins d’enfants, on a un problème ». Une blague d’un goût douteux peu appréciée par les parents d’élèves concernés.
C’est donc par un communiqué officiel publié ce jour que l’hôpital Jean Minjoz a mis fin à ces ragots absurdes en apportant une explication médicale et rationnelle à la situation. C’est en effet une grave épidémie de phobie administrative sévissant au sein du service Éducation depuis plusieurs mois qui a empêché l’organisation des ateliers périscolaires.
L’ensemble du personnel concerné a été placé en quarantaine dès l’établissement du diagnostic mais une possible contamination des employés du service de l’État Civil est à craindre. La mairie de Besançon nous signale donc que les déclarations de naissance et de décès ne pourront pas être enregistrées dans les semaines à venir. Les personnes concernées devront faire preuve de patience.
Quant au devenir des ateliers périscolaires, il semble désormais lourdement compromis. Espérons que les parents des écoliers bisontins sauront faire preuve de compréhension et auront la décence de cesser un peu de se plaindre. Alors pourront-ils peut-être envisager l’évidence : s’occuper eux-mêmes de leurs propres enfants sans compter systématiquement sur la générosité de la collectivité pour assumer ce rôle à leur place.
La rédaction