Le plus populaire des Bisontins dit avoir « l’envie, l’expérience et l’enthousiasme » de succéder à Jean-Louis Fousseret en 2020
Si certains lui contestent encore le titre de « Bisontin le plus populaire » personne ne lui refusera celui de « personnage le plus photographié de la ville ». À Besançon, le marquis Claude de Jouffroy d’Abbans − seul résident connu du pont Battant − est apprécié de tous pour son charisme, son calme et sa sagesse. Des qualités qu’il souhaite mettre au service de Besançon en succédant à Jean-Louis Fousseret, en 2020.
« Je ne m’autoproclame pas candidat, mais je suis prêt. J’ai l’envie, l’expérience et l’enthousiasme ». Poids lourd de l’équipe municipale (150 kg de bronze), ayant la confiance du maire qui avait encouragé son implantation dans le quartier Battant en 1998, Claude de Jouffroy d’Abbans répond avec malice à ceux qui lui opposent son âge avancé : « Oui, j’aurais 269 ans lors des prochaines municipales. Et bien soit ! Car ce sont là deux cent-soixante-neuf riches années d’expérience que je prétends mettre au service de notre chère cité ! »
Il est vrai que le glorieux marquis ne fait pas son âge et qu’il affiche même une santé insolente. Il n’y a qu’à observer les sourires gourmands des Bisontines qui le frôlent sur le Pont Battant pour prendre la mesure de son charme irrésistible. Une capacité de séduction dont il avait bien failli être victime en 2014, on s’en souvient.
À lire :
Ivre, elle tente d’agresser sexuellement le marquis Jouffroy d’Abbans et se brise cinq dents
Mais Claude de Jouffroy d’Abbans insiste : il n’est point pour l’heure candidat à la mairie mais reste entièrement consacré à sa tâche. « L’intérêt collectif passe avant tout. Il y a aujourd’hui une crise et des gens qui souffrent et face à cela, les ambitions personnelles doivent être mises en retrait. Je reste donc au travail, au service de l’intérêt général et fidèle au poste sur le pont Battant à regarder passer les bateaux et les canards ». Et de conclure, avec cette finesse d’esprit caractéristique des natifs du 18e siècle : « L’envie d’aller couler un bronze à la mairie n’aura point raison de ma retenue avant 2020, j’en fais promesse ».
Interrogé sur la démarche de Claude Jouffroy d’Abbans, notre bon maire confie que l’éventualité d’un échange de fonctions ne lui déplairait pas. Ajoutant, sibyllin : « On ne s’ennuie jamais sur le pont Battant… »
La rédaction
Crédits image : SpeedyBoo / Creative Commons
« Couler un bronze ». Excellentissime