Les douaniers ont découvert, lors d’une fouille au corps, plusieurs Mont d’Or de contrebande qu’un homme avait dissimulé dans son anus.
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L’un des Mont d’Or de contrebande saisis par les douaniers.
Doubs. Le Mont d’Or est un fromage saisonnier dont la période de commercialisation est strictement encadrée : du 10 septembre au 10 mai. La saison 2021-2022 s’est donc achevée il y a une dizaine de jours, marquant le début d’une période redoutée par la Direction régionale des douanes de Franche-Comté : celle des Mont d’Or de contrebande.
Après le fermeture, la semaine dernière dans le Haut-Doubs, d’une fruitière à Mont d’Or illégale, les douaniers savaient qu’un certain nombre de « boîtes » étaient encore en circulation. Ils n’auront pas tardé à effectuer une première saisie pour le moins insolite.
Un cycliste au pédalage laborieux
C’est le comportement étrange d’un cycliste circulant hier matin sur la RN57 entre Étalans et Mamirolle qui a mis la puce à l’oreille des fonctionnaires. L’un d’eux raconte : « l’individu avait le pédalage laborieux, il transpirait beaucoup et restait en danseuse même dans les descentes. On a décidé de le contrôler. »
La fouille au corps révèle alors un abdomen déformé et extrêmement gonflé. Les douaniers expérimentés ne tardent pas à comprendre que l’étrange cycliste est en fait une « mule ». L’homme est donc interpellé et emmené dans les locaux de la Direction régionale des Douanes, à Besançon. Un passage aux rayons X révèle alors les contours caractéristiques de plusieurs boîtes de Mont d’Or de taille moyenne que l’individu restituera par les voies naturelles quelques heures plus tard, après moultes efforts.
« C’est une prise très satisfaisante », confie l’inspecteur principal des Douanes Paul Durauchon. « L’an dernier, on pensait trouver des Mont d’Or dans une mule interpellée dans le Jura mais on n’y avait trouvé que des sachets de cocaïne. »
Espérons que cet indéniable succès de nos douaniers découragera les gourmets impatients. Le 10 septembre sera vite là ! Quant à cet étonnant fait divers, gageons qu’il restera dans les annales des Douanes.
La rédaction
J’aime beaucoup le témoignage du douanier :
» l’individu avait le pédalage laborieux, il transpirait beaucoup et restait en danseuse même dans les descentes. »
C’est très visuel, on s’y croirait !
A-t-on une idée de la destination finale des boites ? Quelle citée gourmette devait donc être ainsi approvisionnée ?
Attention ! Avec la venue de l’été, c’est bientôt la contrebande des meules de comté au lait d’hiver (vaches nourries au fourrage) qui va débuter.
Il y aura encore beaucoup de cyclistes à surveiller. Pour détecter une meule de comté dans l’anus, il faudra l’oeil aiguisé de nos braves douaniers.
Et je comprends enfin pourquoi il y a beaucoup plus de cyclistes sur les petites routes de Franche-Comté en été qu’en hiver.
Il devait péter gras, dites-donc…
Attention, une petite erreur s’est glissée dans l’anus de votre article : « Moult » s’accorda jadis mais est devenu un adverbe invariable depuis quelques siècles.
C’est un thermomètre biologique : Si au bout d’une demi-heure, cet individu chie du Mont d’Or chaud, c’est qu’il a de la fièvre !