Lors des travaux de mise en sécurité du pont Guillotin, les ouvriers ont mis au jour des ossements humains. L’explication apportée par les archéologues est pour le moins troublante.
Besançon. La semaine dernière, un portique de détection était installé rue des Jardins, afin de signaler l’approche du pont Guillotin aux véhicules dépassant la hauteur limite. Désormais un signal lumineux avertit les conducteurs distraits de l’imminence du danger. La suite dira si cette mesure était la bonne pour éviter cela :
Pour mener à bien ces travaux, les ouvriers ont dû creuser la chaussée en dessous du pont. C’est là, à environ trois mètres de profondeur, qu’ils ont eu la surprise de découvrir des ossements humains.
Le chantier a été immédiatement interrompu afin de permettre à une équipe d’archéologues de l’INRAP d’intervenir pour déterminer l’origine des sépultures mises au jour.
Après quatre jours de fouilles, l’équipe a pu rendre ses conclusions. Celles-ci sont pour le moins troublantes.
« Il s’agit d’un ancien cimetière datant du milieu du XVIe siècle », explique Chloé D’Abert – responsable des fouilles. « On y a trouvé des objets funéraires caractéristiques des Absáalooke, une tribu indienne qui vivait aux Chaprais avant l’urbanisation et qui a été décimée par la varicelle au début du XVIIe siècle. »
Ce qui étonne le plus Chloé D’Abert, c’est la coïncidence troublante entre l’emplacement de ces sépultures – situées juste en dessous du pont Guillotin – et la réputation des indiens Absáalooke : « Ils étaient impitoyables et scalpaient systématiquement leurs ennemis. »
Des « serial scalpers », en quelque sorte, dont notre pont Guillotin semble être le digne héritier. Ceci explique sans doute cela.
La rédaction
Crédits image : 1. page Facebook du Pont Guillotin 2. האיל הניאוליתי / Creative Commons