Le bijoutier de Gouhoncourt (70) affirmait s’être fait voler 12.000 euros de bijoux dans la nuit de samedi à dimanche. Mais tout était faux, y compris le bijoutier.
Gouhoncourt. Le propriétaire de la bijouterie de la rue de Pernel prétendait avoir été victime d’un vol dans la nuit de samedi à dimanche. Préjudice déclaré : environ 12.000 euros de bijoux et de pièces d’horlogerie.
Tout était faux
Pourtant difficile de croire bien longtemps à ce pseudo-cambriolage puisqu’aucune trace d’effraction n’avait été relevée par les enquêteurs. Trois jours après les faits, ces derniers acquièrent même la certitude qu’aucun cambriolage n’a été commis dans la bijouterie. Et pour cause : il n’y a pas et il n’y a jamais eu la moindre bijouterie rue de Pernel à Gouhoncourt.
Ennuyés par ce contretemps, les gendarmes poussent plus avant leurs investigations et décident d’employer les grands moyens. C’est ainsi qu’en consultant attentivement le calendrier de la Poste, ils mettent au jour l’inconcevable : il n’y a pas de rue de Pernel à Gouhoncourt car le village en question n’existe pas !
De plus en plus perplexes, les enquêteurs décident alors de convoquer le faux-bijoutier pour l’entendre sur ses affabulations. Mais nulle trace de l’homme, dont du reste personne n’a jamais entendu parler. Aucun gendarme n’a de surcroît le moindre souvenir d’un quelconque signalement ayant mené au déclenchement de cette affaire.
Voilà un bien étrange fait divers qui aura pourtant défrayé la chronique judiciaire pendant près d’une semaine en Haute-Saône – un département où, il faut bien en convenir, il ne se passe de toute façon jamais rien.
La rédaction
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Avec une pareille histoire il aurait pu gaganer le prix G(ouh)oncourt!