À Rennes-sur-Loue, petite commune du Doubs, les habitudes locales se heurtent aux exigences d’une communauté bretonne de plus en plus nombreuse.
La communauté bretonne de Rennes-sur-Loue (Doubs) va-t-elle trop loin ? Pour le maire de la commune, Jean Raymond, la réponse est oui. « Quand on a vu arriver les premiers Bretons dans les années 90, on ne se doutait pas qu’ils seraient un jour plus nombreux que nous [les Francs-Comtois, ndlr] et qu’ils auraient de telles exigences », explique le premier édile.
Le « grand remplacement »
L’histoire de la communauté bretonne de Rennes-sur-Loue débute en 1990 avec l’arrivée des Kerprigent, une famille bretonne exilée en Franche-Comté suite à la mutation professionnelle du père à la sous-préfecture de Dole. « Des gens très bien, se souvient Jean Raymond. Ils avaient choisi Rennes-sur-Loue à cause de l’homonymie avec Rennes. Ils se sentaient chez eux dans le village ».
L’exemple des Kerprigent est rapidement suivi par d’autres Bretons et la tendance s’accélère encore durant les dix dernières années. À tel point qu’en vingt-cinq ans, c’est toute la diaspora bretonne en Franche-Comté qui semble avoir acquis un bien immobilier à Rennes-sur-Loue. Aujourd’hui, les Bretons sont numériquement majoritaires dans la population et la communauté cherche à importer son mode de vie dans le village : habitudes alimentaires (on ne trouve plus que du beurre salé à l’épicerie de Mouchard) et culturelles : un Fest-Noz est organisé chaque samedi de juillet et d’août. Et puis il y a l’odeur « C’est bien simple, les soirs d’étés, ça sent la sardine grillée jusqu’à Quingey ! », déplore le maire du village qui évoque à mots couverts le « grand remplacement » de la population d’origine.
12 tonnes d’algues vertes sur les bords de la Loue
Inévitablement, les points de crispation entre Bretons et indigènes [les Francs-Comtois, ndlr] se multiplient. En 2012, une pétition demande que l’église du village soit rebaptisée « Saint Guénolé ». Cette pétition reçoit plus de 3 millions de signatures (chiffre correspondant étonnamment et à peu de choses près à la population de la Bretagne) mais le conseil municipal de Rennes-sur-Loue s’y oppose. Nouvelles tensions en 2015, avec le déversement sauvage de 12 tonnes d’algues vertes sur la petite plage communale qui borde la Loue. Aucune preuve n’est apportée mais les soupçons se portent clairement sur les Bretons que l’on sait très attachés à la flore de leur région d’origine.
Dernière étape de cette escalade communautariste : les Bretons de Rennes-sur-Loue réclament désormais que la commune soit rebaptisée « Rennes-sur-Loue-le-Renard-et-la-Belette » en hommage à une fameuse chanson bretonne. Une demande qui sera mise au vote lors de la prochaine séance du conseil municipal prévue le 9 juin prochain. Cette requête – aussi absurde soit-elle – devrait toutefois être adoptée à l’unanimité… moins une voix cependant : celle du maire Jean Raymond, seul membre encore « Francs-Comtois » de l’actuel conseil municipal.
Nous laissons d’ailleurs à l’actuel maire de Rennes-sur-Loue (-le-Renard-et-la-Belette) le mot de la fin : « Les Bretons, quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ».
La rédaction
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Ca c’est une bonne « Vannes » ! Ils vont mettre le feu, et il y aura plein de Breizh.
Mais « l’hiver viendra, les gars, l’hiver viendra… », et c’est tant mieux, y’aura d’la neige pour la Transju !
L’être humain, la seule espèce à se battre pour des âneries.
Cher Quentin, je crois bien que « second degré vous a tuer » :-))
Et qu’en disent les habitants de Plou Lesney, Ker Paroy, By dervazec, Lampol Pagnoz, Loc Mouchard ni de Fontainzoc’h ? Devezh mat !